dimanche 15 mai 2011

Les artistes

UMIN

Illustrateur, c’est avec le graffiti qu’il aborde dans un premier temps le street art. Il mélange alors une peinture naïve et enfantine avec un esprit décalé, souvent décrit comme « sexuel », par son goût pour les formes phalliques. Ces oeuvres portent alors fréquemment deux lectures, une première, douce et colorée et une seconde, plus tordue et névrosée.
En 2005, il se tourne vers le papier et le collage (tout en continuant sa pratique du graffiti). Il sera alors intéressé par la rapidité d’installation murale ainsi que par son côté biodégradable. Il créera un double de lui même, appelé « Pirate » qu’il diffusera en Europe (France, Portugal, Autriche, Pologne, Espagne, Angleterre...). Cette série de collage, représentant son double cachant son visage, se jouera des codes du graffiti traditionnel où les artistes se cachent à travers un pseudo (tag, flop...) qui composant l’essentiel de l’image peinte pour au contraire, placer sa propre image au même titre qu’une signature.
Il travaille depuis sur différents autres projets, alliant illustration mais aussi photographie pour des travaux plus sociologiques (Projet Homeless). Et il travaille également en parallèle pour le milieu du théâtre de rue pour lequel il compose des fresques.
Le projet autour du Festival d’Avignon, lui tient particulièrement à coeur car Avignon est une ville qu’il connait bien, mais également son festival.

ESEM

ESEM est un dessinateur autodidacte qui a décidé un jour, de sortir dans la rue avec de la colle et ses illustrations sous le bras. Son travail fait appel à des références artistiques. Il joue avec les codes afin d’interpeler et questionner le « street-néophyte » sur la notion de Street-Art.


THTF

Pstolë et Supapouik !
Ces deux jeunes artistes issues de street Art (collage et graffiti) se rencontrent en 2008 autour d'un bureau d'écolier où ils commencent à dessiner ensemble. Après plusieurs délires commun en illustration et quelques sessions peintures, ils décident de collaborer ensemble et forment alors THTF collective en novembre 2009. Commence alors un travail d'illustration en noir et blanc sur grands formats destinés à être collés dans les rues des villes de france et d'ailleurs. De gros personnages souriants et curieux du monde dans lequel ils sont lâchés, formes géométriques, éléments surréalistes, et compositions des plus emmêlées peuplent peu à peu les murs qui deviennent leur terrain de jeu. Ce médium leur permet de faire connaître leur travail et ainsi d'accéder à des lieux d'art contemporain, de participer à des événements culturels où ils présentent un travail plus aboutie de peinture et sculpture (volumes bois/papier).


CHIFUMI

Il a 22 ans, est originaire de Colmar et a choisi de se nommer Chiumi en référence au célèbre jeu de mains, «pierre, feuille, ciseau». Cet étudiant au Quai, Ecole Supérieure d’Art de Mulhouse, s’est lancé sur la «scène urbaine» il y a six mois.
Après quelques premiers collages fougueux, l’artiste s’est investi dans l’humour post-graffiti. Un genre qui se moque des stéréotypes de la culture urbaine. «Je me suis intéressé aux liens du graffiti à la culture hip-hop. Je m’amuse alors à exagérer le style et les messages qui lui sont propres.» A travers ses interventions, Chifumi dénonce l’absurdité de codes d’une culture «tribale» que les premiers venus s’approprient, en particulier hors des villes. Une culture largement répandue mais de manière superficielle. En effet, la plupart ne connaissent pas le sens des comportements qu’ils imitent au travers des clips de hip-hop vus sur MTV.


ËRELL


Attiré par le graffiti dès l’âge de 13/14 ans, c’est au travers de ce médium qu’il découvre le domaine artistique et crée les «Particules». Son travail évolue dans son espace de vie : l’espace urbain. Les particules fonctionnent comme un tag, elles envahissent l’espace urbain, se l’approprient et interagissent avec
l’architecture. La forme utilisée est une schématisation du tag, pensé pour se
démultiplier et générer une infinité de motifs moléculaires.
La prolifération des particules se fait aux yeux de tous et de façon progressive....
Son travail évolue, mute pour s’orienter vers un travail vivant qui s’inspire d’organismes existant.

Tony Weingartner

L’oeuvre s’inscrit dans un espace tout à la fois délimité dans sa globalité et illimité dans les processus qui s’y déroulent. Chacun à sa manière peut ainsi se l’approprier. Et ce qui distingue fondamentalement « milkvonstrass », c’est précisément son mode d’intervention, c’est-à-dire la conception qu’il se fait de l’oeuvre. L’oeuvre n’est plus seulement une icône distante et décorative mais est totalement intégrée dans l’espace urbain, tant d’un point de vue spatial que social. Elle est située comme point de focalisation et d’interpellation. Non pas de manière agressive et brutale, mais de façon à suggérer qu’il existe une autre manière de faire, de voir, d’appréhender, en définitive de ressentir et de comprendre l’univers dans lequel nous évoluons. La rupture au-delà de l’oeuvre se fait dans l’usage du quotidien, le rapport que nous établissons au monde et aux autres. Il s’agit bien ici de se mettre en situation, en questionnant la quadrature du cercle dans laquelle nous sommes, en recherchant un équilibre entre désir et émotion, être et avoir. Chacun devient ainsi un acteur, brisant les conventions, faisant plier les codes, rompant avec les processus routiniers et standardisés. C’est bien d’un acte politique qu’il s’agit, en redéfinissant le regard dans un contexte donné.